Depuis 1993, en France, les jeunes parents sont autorisés à donner les prénoms qu’ils souhaitent à leurs enfants, à condition qu’ils ne soient pas préjudiciables pour la vie de l’enfant. Forcément, cette loi a donné lieu à plusieurs procès face à des désaccords portant sur des prénoms pouvant être nuisibles au futur d’un enfant. On retrouve notamment les prénoms Liam et Ambre, qui ont récemment été au cœur d’une décision de justice afin de savoir si oui ou non il s’agissait de prénoms mixtes.
Ce que dit la loi
La quête du prénom idéal est bien souvent un grand casse-tête pour de jeunes parents. Pendant longtemps, les prénoms étaient peu nombreux en France, car les prénoms des ancêtres étaient systématiquement attribués aux nouveau-nés. Depuis 1993, les parents sont autorisés à donner les prénoms qu’ils souhaitent à leurs petits à la seule condition qu’ils ne portent pas préjudice au futur de l’enfant. Forcément, cela a entraîné de nombreux procès à la suite de l’attribution de certains prénoms trop loufoques ou qui n’avaient aucun sens et qui ont ainsi été interdits. Seulement, il y a également des cas plus délicats, comme ceux d’Ambre et de Liam.
Les cas Ambre et Liam
Lundi 27 janvier, la cour d’appel de Rennes a rendu sa décision : Ambre et Liam vont pouvoir garder leur prénom. Ces deux enfants issus de deux familles différentes ont pourtant été confrontés au même problème : un signalement du service de l’état civil de Lorient au procureur de la République. Comme le prénom Ambre a été donné à un petit garçon et celui de Liam a une petite fille, le service de l’état civil a considéré que ces prénoms pouvaient être « contraire à l’intérêt de l’enfant » et risquaient ainsi de leur faire vivre une « confusion de genre ». Finalement, après deux ans de combat pour les deux couples de parents, leurs enfants pourront garder leurs prénoms.
Un véritable soulagement pour les familles qui se réjouissent de pouvoir nommer leurs petits parfaitement légalement. Cependant, pour les parents de la petite Liam, la pilule a un peu de mal à passer. Ces derniers estiment en effet que toutes ces procédures les ont fait passer pour de « mauvais parents ». Ils comptent donc bien faire en sorte que leur statut de victime soit reconnu afin de vraiment passer à autre chose.