Le phénomène du bébé secoué est un véritable fléau pour les enfants concernés ainsi que pour leur famille. En effet, si les parents sont souvent les premiers accusés de cet acte, les personnes en charge de la garde des petits peuvent aussi être les coupables. C’est ce que démontre l’histoire déchirante d’Axel qui aurait été secoué par sa nounou alors qu’il n’avait que cinq mois.
Le jour où tout a basculé
C’est le 7 octobre 2015 que la vie d’Axel et de ses parents, Emmanuel et Sophie Puviland, a basculé complètement. Alors âgé de seulement cinq mois, le petit garçon était gardé ce jour-là par son assistante maternelle. Cependant, au cours de la journée, cette dernière a téléphoné au papa pour l’informer qu’Axel ne se réveillait plus et qu’il devait donc impérativement venir le chercher. Après plusieurs examens, les médecins ont constaté qu’Axel présentait un hématome sous-dural. Cela signifiait qu’il y avait un épanchement de sang entre les tissus des méninges qui entourent le cerveau. Selon eux, de telles lésions sont forcément la conséquence d’un tiers et donc de gestes inadaptés.
Aujourd’hui, Axel garde des séquelles importantes de cette journée. Âgé à présent de 4 ans, il serait lourdement handicapé et aurait des difficultés à communiquer et à marcher.
La thèse du bébé secoué
Pour certains médecins qui ont examiné de près le cas d’Axel, il n’y a aucun doute : l’enfant a été secoué violemment pour présenter de telles séquelles. Selon la Dre Anne-Laurent Vannier, qui a réalisé plus de 140 expertises de bébés secoués, « rien dans son carnet de santé ne présentait une notion d’anomalie de nature à expliquer ce qui s’est passé ». Elle explique d’ailleurs que même une chute, un traumatisme post-accouchement ou un jeu qui aurait mal tourné ne pourraient provoquer le handicap dont Axel souffre aujourd’hui. Selon elle, « tout cela n’entraîne pas d’hémorragies rétiniennes et d’hématomes sous-duraux comme ceux provoqués par un secouement violent ».
L’assistante maternelle a quant à elle toujours clamé son innocence. Elle explique en effet que l’enfant a fait un malaise ce qui a nécessité un « réveil tonique » de sa part. Cette dernière affirme qu’Axel avait forcément déjà un problème qui s’est malheureusement manifesté alors qu’elle en avait la garde. Elle s’est d’ailleurs défendue en expliquant : « les accusations sont fausses. Je n’ai pas secoué cet enfant. Quand je l’ai sorti du transat, Axel n’était déjà pas bien. Cet enfant a eu quelque chose d’autre ».
Quoi qu’il en soit, la justice a tranché et l’a condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi qu’une interdiction d’exercer à nouveau le métier d’assistante maternelle. Sophie Puviland a réagi à ce verdict en expliquant que « ce n’est pas un plaisir d’envoyer quelqu’un en prison, mais c’est quand même un énorme soulagement. La peine nous paraît assez faible, mais de toute façon il n’y a aucune peine qui nous ramènera le bébé qu’on a perdu le 7 octobre 2015 ».
Sources : MagicMaman, France 3