Les premiers pas de bébé sont généralement un moment unique et très attendu par les parents. Il s’agit en effet du début de l’indépendance de l’enfant, même s’il reste encore très attaché à ses parents au cours des années qui suivent. Comme il s’agit d’une étape importante, les parents ont tendance à vouloir s’immiscer dans cet apprentissage. Pourtant, les spécialistes de la petite enfance recommandent de plus en plus aux jeunes parents de laisser l’enfant gérer cette étape si déterminante.
Un réflexe normal
Lorsqu’un bébé commence à montrer de premiers signes annonciateurs du début de la marche, il est tout à fait normal que les parents et l’entourage en général souhaitent l’aider. Cela peut revenir à simplement lui tenir les mains en l’air pour l’aider, lui demander de venir vers soi seul ou bien le mettre dans un trotteur. Seulement, toutes ces idées, aussi innocentes soient-elles, ne rendent pas vraiment service à l’enfant. Ainsi, même si elles partent d’une très bonne intention, mieux vaut les éviter.
Un besoin d’autonomie
Généralement, lorsqu’un enfant commence à faire ses premiers pas, il est extrêmement fier, encore plus s’il y parvient seul. En laissant votre petit en totale autonomie pour l’apprentissage de la marche, vous lui rendrez un grand service. Ce dernier va en effet pouvoir constater qu’il peut aussi réussir à faire des choses sans aide extérieure. Un sentiment qu’il ne parvient pas encore à exprimer, mais qui le poussera à redoubler d’efforts pour parvenir à l’objectif.
Les parents ont souvent tendance à l’aider en pensant que cela va améliorer son estime de lui, alors que cela provoquera en réalité l’effet inverse. C’est en effet en voyant son entourage avoir confiance en lui et le laisser faire qu’il va gagner en assurance et se lancer encore plus facilement.
De plus, le fait de maintenir un enfant les bras en l’air pour l’aider à mettre un pied devant l’autre le contraint à adopter une position qui n’est absolument pas confortable. Ce dernier a alors les bras à la verticale ce qui n’est pas naturel. Il pourrait également penser que sans cette aide, il n’en serait pas capable.
Les avantages de la motricité libre
De plus en plus de pédiatres recommandent ainsi aux jeunes parents de pratiquer la motricité libre. S’il s’agit d’un mode d’éducation de plus en plus utilisé, la motricité libre reste encore méconnue pour beaucoup. Pourtant, la motricité libre s’applique très simplement au quotidien avec une règle d’or : ne pas intervertir dans l’éveil de l’enfant. Cela consiste donc dès sa naissance à le laisser évoluer le plus possible dans son environnement afin qu’il découvre lui-même de quoi il est capable.
Le principe est le même lorsqu’il va commencer à marcher : il se lancera quand il se sentira réellement capable de le faire. En s’aidant des objets qui l’entourent, il va progressivement prendre confiance en lui et parvenir à marcher en totale autonomie. Bien évidemment, les chutes font partie intégrante du processus d’apprentissage de la marche. Il faut en moyenne 4000 chutes à un enfant pour qu’il apprenne à marcher. Vous ne devez donc pas paniquer, car c’est aussi grâce à cela qu’il progresse.