Les réseaux sociaux font aujourd’hui partie du paysage numérique et sont utilisés par une grande partie de la population mondiale. Le plus connu, mais aussi le plus utilisé, est incontestablement Facebook. Seulement, il est également accessible aux mineurs qui n’ont pas toujours conscience des dangers que cela implique. C’est la raison pour laquelle la Ministre de la Justice a présenté mercredi 13 décembre un projet visant à encadrer l’inscription des mineurs sur Facebook.
Une utilisation commune chez les mineurs
À l’instar de nombreux autres réseaux sociaux, Facebook permet à ses utilisateurs de s’inscrire dès l’âge de 13 ans. Cependant, il n’est pas rare de voir des jeunes qui ont bien moins de 13 ans être présents sur certains d’entre eux. Il suffit d’usurper ou de s’inventer une identité et le tour est joué. Les règles d’encadrement ne sont donc pas très rigides et permettent tout de même aux plus malins de se créer des comptes. Ainsi, selon une étude Ipsos de 2015, 75 % des adolescents seraient inscrits sur Facebook. Cependant, tout le monde ou presque est aujourd’hui au courant des risques que les réseaux sociaux peuvent engendrer, notamment le cyberharcèlement qui sévit de plus en plus au sein des collèges et lycées. C’est la raison pour laquelle un projet de loi pourrait voir le jour afin d’encadrer encore un peu plus l’utilisation qu’ont les adolescents des réseaux sociaux.
Fournir une autorisation parentale
Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, a ainsi déclaré un meilleur encadrement au moment de l’inscription sur Facebook : « L’inscription sur Facebook supposera une autorisation des titulaires de l’autorité parentale pour les mineurs de moins de 16 ans ». Au-delà du fait de protéger les jeunes des dangers des réseaux sociaux, cette mesure, qui pourrait voir le jour dès le mois de mai prochain, viserait également à protéger les données personnelles de tous les utilisateurs : « Les mineurs de moins de 16 ans seront mieux protégés, parce qu’il faudra l’autorisation des titulaires de l’autorité parentale pour qu’on puisse consentir au traitement de leurs données par les services (…) tels que les réseaux sociaux », a déclaré la ministre.
Toujours selon Nicole Belloubet, des sanctions pourraient être appliquées pour les opérateurs qui seraient les plus récalcitrants : « Elles pourront être portées à 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires mondial consolidé ». Un projet qui peut paraître surprenant, surtout lorsqu’on sait qu’il y a encore quelques jours, Facebook annonçait la création d’une version Messenger uniquement dédiée aux enfants…
Sources : MagicMaman, Huffington Post, 20 Minutes