Si jusqu’à présent, l’école était obligatoire dès l’âge de 6 ans, une nouvelle loi va changer les choses. Emmanuel Macron s’était engagé en 2018 à ce que les enfants aillent à l’école dès 3 ans. Si la loi avait déjà été validée par les députés en 2019, elle va réellement entrer en vigueur à la prochaine rentrée scolaire. Le Sénat a en effet donné son autorisation pour que les enfants commencent l’instruction dès l’âge de trois ans.
L’école maternelle « obligatoire »
Dès la rentrée de septembre 2019, l’instruction sera obligatoire pour les enfants dès trois ans. Il est en effet important de rappeler qu’en France, ce n’est pas l’école qui est obligatoire, mais l’instruction. Vous ne devez donc pas forcément inscrire votre enfant dans un établissement scolaire dès l’âge de trois ans, mais plutôt lui assurer une instruction. Cela dit, il faut bien avouer que la majorité des enfants sont aujourd’hui inscrits dans une école et que l’instruction à la maison est encore un phénomène anecdotique.
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale, explique que cette mesure est dans la continuité des lois Ferry de 1881 et 1882 qui rendait l’instruction obligatoire, laïque et gratuite dès 6 ans. Cela dit, beaucoup pensent qu’il s’agit surtout d’un projet symbolique, car en réalité 97,5 % des enfants de trois ans sont déjà scolarisés. Selon le ministre, même si ce chiffre était encourageant, il montre aussi que 25 000 enfants ne sont pas scolarisés avant l’âge de 6 ans, une situation inquiétante à ses yeux. La Guyane et Mayotte seraient d’ailleurs les deux départements les plus touchés par ce phénomène. Ainsi, en 2013, en Guyane, 80 % des enfants de 3 ans et près de 90 % des petits de 4 à 5 ans n’étaient pas scolarisés.
La formation obligatoire entre 16 et 18 ans
Un autre texte se démarque de cette loi : le fait de rendre obligatoire une formation entre 16 et 18 ans afin de lutter contre le décrochage scolaire. Si certains sénateurs émettent des doutes au sujet de cette mesure et notamment sur les moyens nécessaires pour la mettre en place, le gouvernement l’explique par une volonté de « créer une contrainte collective ».
Sources : Parole de mamans, 20 Minutes