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Les Françaises seraient nombreuses à ne pas être satisfaites de leur vie sexuelle

Crédits : iStock

Pour beaucoup, la sexualité est considérée comme un point central dans la vie d’un couple. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses personnes se mettent une véritable pression pour que leur partenaire soit totalement satisfait·e sur ce point. Seulement, il semblerait que les femmes françaises ne soient pas réellement heureuses de leur sexualité, comme le dévoile une étude de l’Ifop.

Une insatisfaction qui augmente au fil des années

C’est par le biais d’un sondage pour The Poken Company que l’Ifop s’est intéressé de près à l’état de la sexualité des femmes en Europe. Grâce aux réponses de 5 025 femmes vivant dans les cinq plus grands pays européens (Espagne, Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni), les chercheurs ont tout d’abord constaté que les Européennes ne sont pas vraiment satisfaites sur le plan sexuel.

Dans le détail, on constate que ce sont les femmes vivant au Royaume-Uni et en France qui sont les plus insatisfaites sexuellement. Toutefois, les Françaises semblent détenir le record, avec 35 % des femmes qui déclarent ne pas être satisfaites de leur vie sexuelle. En effet, elles sont 41 % à affirmer ne pas avoir eu de rapports sexuels dans les quatre semaines qui précédaient l’enquête.

Plus surprenant, on constate également à travers ces recherches qu’il existe un vrai clivage entre le nord et le sud de l’Europe en matière de satisfaction sexuelle féminine. Dans les pays méditerranéens, les femmes semblent bien moins épanouies que dans le Nord. Cela pourrait notamment venir, dans le cas de la France par exemple, des injonctions à la performance. De plus en plus de personnes utilisent en effet la pornographie comme introduction à la sexualité, ce qui n’est absolument pas le reflet de la réalité. On retrouve effectivement dans ce genre de contenus beaucoup de misogynie, de discriminations et d’apologie de la performance. Forcément, tout cela peut avoir des conséquences sur la vie sexuelle de ceux qui consomment ce genre de contenus.

Le confinement responsable d’une baisse de libido

L’étude a été menée en mars 2021, c’est-à-dire après plusieurs périodes de confinements et de couvre-feu consécutives. Les chercheurs ont découvert que 37 % des Européennes n’avaient pas eu de rapports sexuels au cours du mois précédant l’enquête (contre 32 % en 2016). Comme l’explique François Kraus, responsable du pôle genre/sexualités et santé sexuelle de l’Ifop : « Les principaux effets de la crise sur la santé psychologique des populations (stress ou anxiété, états dépressifs, alcool) sont tous de nature à altérer la libido et l’épanouissement sexuel ».