Depuis maintenant plusieurs mois, de nombreuses enquêtes révèlent la présence de substances très dangereuses dans des produits destinés aux bébés. Si on sait aujourd’hui que de nombreux objets du quotidien ne sont pas vraiment bons pour la santé, le constat est encore plus consternant lorsqu’on sait qu’ils peuvent être mauvais pour les enfants. Un phénomène qui inquiète forcément les parents, dont certains qui ont décidé d’attaquer l’État afin de connaître les marques de couches concernées.
Des couches nocives
Le lundi 10 juin dernier, trois parents, soutenus par l’association pour la santé des enfants (APS), ont saisi le Conseil d’État afin de connaître les marques de couches qui contiennent des produits toxiques. Tout a commencé en 2017 avec la première publication d’une enquête à ce sujet dans le magazine 60 millions de consommateurs. Cette dernière faisait en effet état d’un certain nombre de marques de couches, dont certaines très connues, qui contenaient des produits potentiellement très dangereux. C’est à la suite de cette enquête que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a été saisie pour analyser une vingtaine de couches parmi les plus utilisées en France.
Le résultat de cette enquête est une fois de plus extrêmement inquiétant. Il y aurait en effet dans certaines couches la présence de produits cancérigènes, notamment de parfums qui sont des dérivés de pétrole, de pesticides ou de perturbateurs endocriniens. Bien évidemment, ces taux dépassaient les seuils sanitaires autorisés dans l’Hexagone.
Une rétention d’informations
Ce rapport aurait pu être une bonne source d’informations pour de jeunes parents qui veulent le meilleur pour la santé de leur enfant. Seulement, il est parfaitement impossible de connaître les noms des 23 marques testées. Certains parents ont donc engagé une procédure contre l’État afin d’obtenir la publication de celles-ci.
Cependant, la direction de la répression des fraudes, qui est à l’origine des premières analyses des couches, n’est pas vraiment de cet avis. Son représentant rappelle en effet que l’enquête date de 2017 et que certaines marques ont très bien pu depuis changer leur mode de fabrication. Dévoiler ces résultats reviendrait donc à pénaliser des marques qui ont peut-être fait des efforts depuis.
En plus de cette procédure, les plaignants demandent également le retrait définitif des couches contenant des substances dangereuses ainsi que plus de transparence envers les consommateurs.
Sources : France info, CNEWS, Au Féminin