La science ne cessera donc jamais de nous impressionner et elle le prouve une fois de plus avec cette histoire. Un bébé pas comme les autres vient en effet de voir le jour en Grèce. Ce dernier possède l’ADN de trois personnes différentes grâce à une technique très controversée qui a déjà été utilisée au Mexique en 2016.
Trois personnes et un bébé
Le petit garçon en question est né le mardi 9 avril en parfaite santé. Pourtant, son parcours est légèrement différent des autres enfants. En effet, après plusieurs fécondations in vitro défectueuses, sa mère, âgée de 32 ans, a décidé de se tourner vers une autre technique pour parvenir à avoir son bébé. C’est une équipe médicale greco-espagnole qui s’est occupée de ce cas si particulier en ayant recours à un procédé très récent déjà utilisé une première fois au Mexique il y a quelques années afin d’éviter la transmission d’une maladie héréditaire maternelle.
Pour parvenir à une grossesse, les médecins ont transféré les matériaux génétiques contenant les chromosomes de la mère dans un ovule d’une donneuse dont les matériaux génétiques avaient été enlevés. Le sperme du papa a ensuite été utilisé pour une fécondation in vitro traditionnelle. L’embryon a enfin été transféré dans l’utérus de la maman.
Une technique controversée
Si cette méthode a permis la naissance d’un enfant en bonne santé, elle n’en reste pas moins très controversée. En 2016 déjà la question se posait pour la naissance du premier enfant grâce à cette technique de procréation médicalement assistée. Dans ce cas de figure, la jeune maman souffrait du syndrome de Leigh, un trouble métabolique héréditaire rare qui avait déjà coûté la vie à deux de ses enfants. Avec ce procédé, cette dernière a pu donner naissance à un enfant en bonne santé qui n’a pas « hérité » de ses gènes malades. Seulement, une question éthique se pose, car trois personnes sont alors à l’origine de la naissance d’un seul et même enfant. Cette approche ouvre tout de même de nouvelles portes aux couples qui souffrent d’infertilité ou de maladie héréditaires.
Cela dit, Tim Child, professeur et directeur médical à l’université d’Oxford tient tout de même à rappeler que les chercheurs ont encore très peu de recul sur cette technique et qu’il est donc impossible de connaître réellement ses risques sur le long terme.
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