Depuis quelques semaines, les affaires autour des prénoms donnés à des enfants sont de plus en plus nombreuses. En effet, même si aujourd’hui, la loi est bien moins stricte qu’avant en ce qui concerne le choix du prénom, il existe tout de même un cadre qui doit être respecté afin de ne pas porter préjudice plus tard à l’enfant en question. Seulement parfois, les parents se retrouvent dans l’incompréhension la plus totale lorsqu’on leur présente les raisons qui peuvent compromettre le fait que leur enfant porte le prénom qu’ils ont choisi.
Un prénom « usuellement masculin »
En novembre dernier, à Lorient, en Bretagne, un jeune couple de trentenaires, qui souhaite rester anonyme, a accueilli une petite fille nommée Liam. Un prénom original, puisqu’il est vrai qu’il s’agit d’un prénom généralement donné aux garçons. Cependant, les prénoms mixtes sont aujourd’hui très tendance : Sasha, Charlie ou encore Noah peuvent d’ailleurs en témoigner. De plus, il n’existe plus aujourd’hui de règle réellement officielle concernant les prénoms, et encore moins pour savoir si tel ou tel prénom est plutôt masculin que féminin.
Seulement, ce jeune couple a été très surpris lorsqu’il a appris la semaine dernière qu’il était convoqué par la justice. Le motif : le prénom Liam serait un prénom « usuellement masculin ». En effet, selon la justice, ce prénom « serait de nature à créer un risque de confusion de genre » et serait « par conséquent contraire à l’intérêt de l’enfant et pourrait lui porter préjudice dans ses relations sociales ».
Les parents pourraient avoir à choisir un autre prénom
Si les parents de la petite fille assument complètement le côté atypique du prénom Liam pour une petite fille, ils affirment que des prénoms initialement attribués à un genre peuvent très bien devenir mixtes, au même titre que Noah.
Déjà lorsque la petite fille est née en novembre, l’officier d’état civil avait conseillé à la maman de choisir un « deuxième prénom, plus féminin ». Mais la jeune maman était seule à ce moment-là et n’avait donc pas souhaité prendre une telle résolution sans l’avis du père de l’enfant. Une décision de justice pourrait ainsi être rendue avant cet été, invitant le juge à décider ou non de « la suppression de ce prénom sur les registres de l’état civil » et d’attribuer « à l’enfant un autre prénom choisi par les parents, et, à défaut, par le juge ». Pour appuyer son argumentation, le parquet met notamment en avant les cas du célèbre acteur Liam Neeson, ou encore de Liam Gallagher, membre du groupe Oasis, qui sont tous deux des hommes.
Sources : Neuf Mois, Le Figaro