Le syndrome du choc toxique est malheureusement encore très méconnu par les jeunes femmes qui sont pourtant les premières concernées par ce phénomène qui peut être extrêmement dangereux et même conduire à une issue fatale. C’est justement ce qui est arrivé à Maëlle, une jeune belge de 17 ans qui est décédée presque 48 heures après l’apparition des premiers symptômes, tout cela à cause d’un tampon hygiénique.
Un mauvais diagnostic et une perte de temps
Maëlle était une jeune fille de 17 ans, très sportive qui habitait dans la province de Namur, en Belgique. Malheureusement, le jeudi 9 janvier, cette dernière à perdu la vie à cause d’un tampon hygiénique. Tout a commencé seulement trois jours auparavant, lorsque Maëlle est rentrée d’un entraînement sportif dans la soirée. Immédiatement, sa mère a constaté qu’elle avait de la fièvre et rapidement après cela, d’autres symptômes ont fait leur apparition : diarrhées et vomissements. Des symptômes qui rappellent ceux d’une gastro. D’ailleurs, la mère de Maëlle a contacté ce soir-là le médecin de garde qui a diagnostiqué une grippe gastro-intestinale.
Malheureusement, le lendemain, l’état de Maëlle s’est empiré. Sa mère explique en effet que la fièvre ne baissait pas et que la jeune fille commençait également à souffrir de vertiges. Elle lui a d’ailleurs pris sa tension qui était à seulement 5,3. Finalement, les parents de la jeune fille ont pris la décision d’appeler les urgences face à ces symptômes qui s’aggravaient au fil du temps. Sur place, le diagnostic posé est le même : grippe gastro-intestinale et une déshydratation sévère. Cependant, les équipes médicales vont rapidement comprendre qu’il y a un véritable problème avec ce cas, car après plus de cinq heures de traitements pour différentes pathologies, l’état de santé de Maëlle ne s’améliorait pas. Elle a donc été transférée au service de soins intensifs.
Le syndrome du choc toxique
C’est finalement dans ce nouvel hôpital et dans ce service de soins intensifs que le bon diagnostic est enfin posé : Maëlle souffre du syndrome du choc toxique à cause d’un tampon. Malheureusement, cette dernière est décédée le lendemain.
Si les parents de Maëlle affirment aujourd’hui ne pas en vouloir aux équipes médicales qui ont pris soin de leur fille, mais qui n’ont pas posé le bon diagnostic, ils tiennent tout de même à prévenir sur les risques du choc toxique. En effet, avec les symptômes que Maëlle présentait, si les médecins lui avaient tout de suite demandé si elle portait un tampon, elle aurait pu être immédiatement prise en charge pour un syndrome du choc toxique. Malheureusement, il s’agit encore d’une maladie peu connue et rare, ce qui peut expliquer le temps qu’il a fallu pour poser le diagnostic final.
Le syndrome du choc toxique est lié aux tampons ou aux coupes menstruelles et ainsi à la stagnation du sang dans le vagin au moment des règles. Il est causé par les staphylocoques dorés, présents naturellement chez certaines personnes. En pénétrant dans le sang, ces bactéries peuvent causer de graves infections et complètement détériorer les fonctions vitales. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de changer son tampon ou sa coupe menstruelle toutes les 4 à 6 heures et de toujours bien se laver les mains avant et après un changement de protection intime. Comme l’explique la maman de Maëlle, cette dernière était pourtant parfaitement informée des risques du syndrome du choc toxique, malheureusement, cela ne l’a pas épargné.