in ,

Zoom sur le congé paternité chez nos voisins européens

Crédits : iStock

Nous vous parlions il y a quelques jours d’une pétition lancée par le magazine Causette qui visait à demander un rallongement du congé paternité en France. En effet, les hommes ne bénéficient que de 11 jours pour profiter de leur bébé. Un chiffre qui semble bien insignifiant lorsqu’on sait les changements causés par l’arrivée d’un enfant. Qu’en est-il donc dans les autres pays européens ?

Un congé nécessaire

En vérité, rares sont les pays qui proposent un vrai changement par rapport au congé paternité. Pourtant, un rallongement de ce dernier pourrait changer plusieurs choses : cela permettrait aux femmes d’avoir une réelle aide dès leur retour de la maternité, mais aussi de retourner au travail moins épuisée, car avec plusieurs semaines de congés pour les deux parents, la petite famille aura pris le temps de prendre ses marques. La pétition lancée par Causette demande également un congé paternité obligatoire (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui) afin que les hommes ne culpabilisent pas de « délaisser » leur travail au profit de leur vie de famille.

En faisant un tour d’horizon des congés paternité en Europe, il est clair que la France n’est pas le seul pays européen qui mériterait de faire quelques efforts sur le sujet…

L’herbe est-elle plus verte à côté ?

Norvège : 14 semaines de congés paternité payés

C’est en fait la Norvège qui est aujourd’hui le pays européen qui accorde le congé paternité le plus long. Depuis 2012, ce congé paternité a augmenté de deux semaines et atteint donc aujourd’hui un total de 14 semaines payées. Les papas perçoivent ainsi l’intégralité de leur salaire durant ce congé.

Suède : 60 jours de congés paternité payés

En Suède, le couple peut se partager 480 jours de congés au total. Ils ont cependant chacun pour obligation d’avoir minimum 60 jours. Ils peuvent ensuite se répartir les 360 jours restant et percevront chacun 80% de leur salaire.

Finlande : 54 jours de congés paternité payés

En Finlande, le père est autorisé à bénéficier de neuf semaines maximum de congés paternité (54 jours ouvrables). En ce qui concerne l’indemnisation, elle est en fait déterminée en fonction des revenus perçus dans l’année. Si le revenu annuel est inférieur à environ 10 000 euros, alors une allocation de 23 euros par jour est versée en compensation.

Portugal : 20 jours de congés paternité payés

Au Portugal, les jeunes papas ont droit au maximum à 20 jours de congés payés. Ils sont cependant dans l’obligation d’en prendre 10.

Bulgarie : 15 jours de congés paternité payés

À partir de la naissance de son bébé, un père en Bulgarie a droit à 15 jours de congé paternité. La mère quant à elle peut bénéficier de 410 jours, qui commencent 45 jours avant la date prévue du terme. Mais après les six mois de l’enfant, elle peut léguer le reste de ces 410 jours à son conjoint.

Royaume-Uni : 14 jours de congés paternité payés

Au Royaume-Uni, le congé paternité peut durer jusqu’à 14 jours. Cependant, l’indemnisation est très faible.

Italie et Grèce : 2 jours de congés paternité payés

Dans ces deux pays, la durée du congé paternité et donc très faible. En Italie, le père peut prendre ces deux jours de congé consécutivement ou non. En Italie et en Grèce, les jeunes papas perçoivent la totalité de leur salaire. Pour le rallonger un peu, les mères peuvent leur céder deux jours de leur propre congé maternité.

Allemagne : pas de congé paternité

Il n’existe en effet aucune politique de congé paternité en Allemagne. Cependant, les jeunes papas peuvent bénéficier d’un congé parental de 14 mois à se partager avec la mère de l’enfant. Dès lors, les deux parents perçoivent 65% de leur salaire.

On constate donc que si certains pays montrent l’exemple dans cette quête de l’égalité, d’autres au contraire ont encore du travail à faire afin de rendre la paternité tout aussi légitime que la maternité.

Sources : MagicMaman, LCI, La Parisienne

Articles liés :

Congé paternité : tout ce qu’il faut savoir

Le rôle central du père pour l’enfant

Lorsque le futur papa ne s’investit pas dans la grossesse