Le Covid-19 est encore un virus qui cache de nombreuses zones d’ombre. Ainsi, nous apprenons régulièrement de nouvelles choses au sujet de cette épidémie qui permettent justement d’avoir des pistes sur ce que sera notre vie dans les semaines à venir. D’ailleurs, le Président de la République a récemment annoncé la réouverture des écoles pour le 11 mai si la situation sanitaire le permet. Une nouvelle qui a étonné de nombreux parents, dont certains qui se sont insurgés en questionnant les conditions de cette rentrée scolaire. Mais cette décision intervient quelques jours avant les résultats d’une nouvelle étude qui affirme que les enfants ne seraient en réalité pas si contagieux que ce que nous pensions jusqu’à présent.
Les enfants porteurs du Covid-19 ne le transmettraient pas autant que les adultes
C’est une étude française qui a fait ces révélations qui pourraient bien avoir leur importance dans la suite de la prise en charge de l’épidémie. Elle s’intéresse au cas d’un enfant de 9 ans qui avait contracté la maladie en février dernier dans la station de sports d’hiver des Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie, qui est d’ailleurs un des premiers foyers de France. Celui-ci avait développé des symptômes relativement légers et présentait une charge virale très faible huit jours après l’arrivée des premiers symptômes. Après une étude minutieuse, les chercheurs ont estimé que l’enfant avait été en contact avec 172 personnes, dont 112 élèves et professeurs de son école. Toutes ces personnes ont ainsi été placées en confinement strict, car le risque de contagion était alors considéré comme très élevé pour elles.
Cependant, aucune de ces personnes n’a été infectée par le virus comme les infectiologues ont pu le constater après des tests. Plus intéressant encore : les deux autres enfants de la fratrie n’ont pas non plus été positifs au Covid-19. Ces conclusions laisseraient donc penser que les enfants ne sont pas une source de transmission importante du virus et pourraient justifier la réouverture des écoles le 11 mai. Kostas Danis, épidémiologiste à Santé publique France et auteur principal de cette étude, explique à l’AFP : « Il est possible que les enfants, parce qu’ils ne présentent pas beaucoup de symptômes et qu’ils ont une charge virale faible, transmettent peu ce nouveau coronavirus ».
Assez pour convaincre les parents ?
Si cette étude est porteuse d’espoir pour les chercheurs, il est possible qu’elle ne soit pas suffisante pour convaincre tous les parents de remettre leurs enfants à l’école le 11 mai. En effet, beaucoup d’entre eux ont exprimé leur surprise et leur mécontentement sur les réseaux sociaux quant à ce retour sur les bancs de l’école. Selon eux, les enfants sont considérés comme des « cobayes » et cette démarche reviendrait à faire des tests et donc à mettre potentiellement leur santé en danger.
Il est tout de même important de rappeler que le virus possède encore de nombreuses zones d’ombre malgré toutes les études menées à son sujet depuis plusieurs semaines. Par ailleurs, cette nouvelle recherche ne s’intéresse qu’au cas d’un seul enfant, l’échantillon est donc certainement encore trop faible pour pouvoir en tirer des conclusions véritablement fiables.